Imprimer
Affichages : 10788

INEGALITES  TERRITORIALES DE SANTE  

Emmanuel Vigneron a réalisé un schéma de l’espérance de vie en Ile-de-France, au long du RER B .

On y voit qu’à quelques kilomètres de distance, à âge égal, le risque moyen de mourir varie du simple au double.

 Ecouter Emanuel Vigneron sur : Vie et mort au fil de la ligne B du RER, Periphéries, France Inter Vie et mort au fil de la ligne B du RER, Periphéries, France Inter

Un parcours le long de la ligne B du RER : Départ : le jardin du Luxembourg au cœur de la capitale. Arrivée : La plaine Saint Denis à peine quinze minutes plus loin.

Entre les deux l’illustration des inégalités territoriales de santé dressées par Emmanuel vigneron un professeur de géographie, spécialiste de la géographie sanitaire.

Et dans ce périple qui n’est pas un parcours de santé chaque minute compte car entre départ et arrivée, en moins de quinze minutes, l’espérance de vie des habitants du quartier a chuté de plus de six années.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

Le grand scandale des inégalités de santé, Le grand entretient  Rue 89

Comment réagissent les élus à qui vous l’avez montré ?

"Ils disent : « On savait bien que Port-Royal et La Courneuve, c’était pas pareil. Mais à ce point-là, quand même... » Certains, conscients du problème, s’en saisissent."

La carte des problèmes de santé recouvre en grande partie la carte de la pauvreté. Mais vous écrivez que le fait même de vivre dans ces quartiers est pathogène...

"C’est ce qu’on appelle « l’effet ZUS ». Il a été démontré que le simple fait d’habiter dans une zone urbaine sensible – une fois qu’on a neutralisé les effets d’âge, de sexe et de classe sociale – a des effets pathogènes. Ils sont liés à mille choses : au cadre de vie, au stress, à la pollution éventuelle, au faut qu’il n’y a pas d’offre de santé suffisante dans ces zones-là.

On constate souvent plus de souffrance psychologique et d’obésité qu’ailleurs. C’est simple : dans les quartiers où il y a beaucoup de pauvres, les magasins vendent des trucs de pauvres et la qualité de la bouffe s’en ressent. Quand on est plutôt aisé dans une zone pauvre, on adopte le genre de vie des gens de la zone pauvre, on ne va pas faire ses courses à l’épicerie du Bon Marché..." lire l'article en entier