DPP

Une Démarche

de Recherche Action Formation Intégrale

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Au cours de ces 30 dernières années, ma pratique professionnelle m'a amené à adapter et à combiner différentes démarches de planification pour élaborer, développer, évaluer des projets de développement et former des responsables du niveau intermédiaire à la planification.

J’ai organisé cette démarche en différentes étapes, sous forme d’atelier de planification et de formation, j’ai enrichi ces outils de planification, de techniques de créativité, d’approches empruntées à l’analyse systémique, à la pédagogie par résolution de problème, à la résilience[1], l’empowerment psychologique[2] et aux méthodes de dynamique de groupe.

La participation est organisée et considérée ici comme un projet en soi. Elle est planifiée stratégiquement et à toute les étapes du cycle de projet. La DPP permet de créer des conditions favorables à l’empowerment[3] individuel, commnautaire et oraganisationel, à la participation :

Prévenir les blocages, renforcer les aptidues et les organisations de la collectivtés.

Préparer les services, les institutions à répondre aux nouvelles priorités et demandes potentielles.

Mobliser et préparer les acteurs concernés.

La participation des groupes les plus vulnérables fait l’objet d’une planification particulière.[4]

Les acteurs concernés vont être formés aux nouveaux rôles qu’induisent les processus praticipatif. Ils vont pouvoir décider de tester la participation dans le cadre de projet pilote ou de la metrre en oeuvre à l’échelle de programme de développement. Ils vont non seulement pouvoir identifer leurs atouts mais décider peut être de les renforcer et pas seulement de combattre les problèmes qu’ils rencontrent.

Cette démarche a fait l’objet de projet de recherche action formation, d’application dans des cadres de planification variés, abordant des situations et problèmes très diverses dans différents secteurs sur les trois continents. Chacun de ces projets à fait l’objet d’évaluation portant sur cette démarche. Ainsi les acteurs de tous ces projets, à travers ces évaluations ont contribués au développement de cette Démarche Participative de Planification, DPP et la Démarche Participative d’Evaluation qui en découle, DPE.

Cette démarche, se situe dans le cadre d’une recherche action[5] formation, intégrale[6] et systémique[7]&[8], au cours de laquelle les acteurs concernés sont les chercheurs, les modélisateurs et les décideurs accompagnés par un consultant processus[9] qui anime la démarche à travers une série de formation et qui favorise les processus[10] d’autorisation[11] et d’appropriation. Cette démarche est capitalisée sur le site Internet TAP21.ORG. Ce site permettra d’enrichir régulièrement cette démarche et les outils proposés en fonction des commentaires des utilisateurs et des internautes. La DPP dont voici le document de travail, démarré en 1987, fait l’objet de révision régulière tant de part ses applications sur le terrain qu’à partir des études traitant de ces questions. Ce document a été révisé en 92, 95, 97, 99, 2002, 2014...

Si vous souhaitez réagir, proposer d’autres démarches, d’autres outils, recevoir les mises à jour, vous pouvez me contactez sur TAP21.ORG


[1] The prevailing definition of ‘resilience’ is: ‘The capacity of a system, community or society potentially exposed to hazards to adapt, by resisting or changing in order to reach or maintain an acceptable level of functioning and structure. This is determined by the degree to which the social system is capable of organizing itself to increase its capacity for learning from past disasters for better future protection and to improve risk

reduction measures’ (UNISDR, 2004: 6 volume II)

[2] À ce niveau, la notion d'empowerment psychologique est primordiale. Elle est définie comme un sentiment de grand contrôle sur sa vie où l'expérience individuelle suit les membres actifs dans un groupe ou une organisation. Cette notion se construit sur des niveaux de développement personnel, de soutien mutuel de groupe, de participation et d'organisation. RISSEL C., (1994). Empowerment: the holy grail of health promotion ?. Health Promotion International. 9 (1), 39-47

[3] L'empowerment comporte quatre composantes essentielles: la participation, la compétence, l'estime de soi et la conscience critique (conscience individuelle, collective, sociale et politique). Lorsque ces quatre composantes sont en interaction, un processus d'empowerment est alors enclenché. Ce processus proactif est centré sur les forces, les droits et les habiletés des individus et de la communauté, plutôt que sur les déficits ou les besoins (Gibson, 1991, Anderson, 1996)…L'un des objectifs de l'empowerment communautaire est de rendre la communauté capable d'analyser sa situation, de définir ses problèmes et de les résoudre. In Empowerment : appropriation ou réappropriation de son pouvoir.

[4] «Les expériences de terrain ont un pouvoir subversif que n'ont ni les évaluations rétrospectives, ni les expériences de laboratoire. Cela est à mon sens leur force principale, au-delà même de la force de l'identification, et une opportunité de faire avancer à la fois la science et la lutte contre la pauvreté». (Esther Duflo, Leçon inaugurale au Collège de France «Expérience, science et lutte contre la pauvreté», 8/01/2009)

[5]La recherche-action intégrale : créé aux États-Unis par Kurt Lewin, la recherche-action est une méthodologie particulière, essentiellement démocratique, dont la finalité est le changement. Il s'agit avant tout d'une démarche de compréhension et d'explication de la praxis des groupes sociaux, par l'implication des groupes eux-mêmes, dans le but d'améliorer leur praxis.

[6]La recherche-action intégrale est participative dans toutes ses phases; elle est cogérée par des acteurs praticiens, tous soucieux de leur liberté d'action (Crozier et Friedberg, 1977).

[7] La systémique : Selon Joël de Rosnay (1975), l'approche systémique doit être vue comme "une nouvelle méthodologie permettant de rassembler et d'organiser les connaissances en vue d'une plus grande efficacité dans l'action" (p. 83). Elle favorise l'étude des problèmes dans leur totalité, leur complexité et leur propre dynamique. …Au cours de la dernière décennie, la théorie du système général faisant de l'objet à modéliser un projet dans un environnement actif permettait enfin aux chercheurs de représenter les phénomènes décomposables, les phénomènes quasi décomposables et les phénomènes différentiables mais indécomposables sans mutilation… L'approche systémique débouche sur la transmission de la connaissance et la création de stratégie d'action. Elle favorise l'organisation des connaissances par la construction de modèles facilement communicables et utilisables dans la réflexion et l'action.

[8] La modélisation systémique peut-elle se concilier avec la recherche-action intégrale ? , par Pierrette Cardinal et André Morin, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

[9] « The process consultant is appropriate when the solution really lies with you, but you haven't worked out what it is, or don't have the confidence. The consultant's skill lies in asking the right questions and getting you to think through and apply the answers. It works if you work at it, and should be an empowering experience. Process consultants often take a training approach, and can be useful in helping design and run participation processes. Beware of any consultants who offer quick fixes”. In The guide to effective participation By David Wilcox, 1994. Internet address : http://www.partnerships.org.uk/guide/main1.html

[10] « Un processus est un réseau symbolique dynamique et imaginaire construit par le chercheur à partir d’éléments interactif de la réalité, ouvert au changement et nécessairement inscrit dans la durée et dans le temps et dans l’espace…Un processus présente une polarisation d’autonomie frangée d’incertitude… » Barbier R., La Recherche Action, Anthropos, 1997.

[11] « S’autoriser à être auteur de ses apprentissages »Ardoino J., Barbier R, L’approche multi référentielle en formation et en sciences de l’éducation, Pratiques de Formation/Analyses, N° 25 26 avril 1993, université Paris 8, Formation Permanente.