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Diagnostic partagé ou participation au diagnostic ?
Les questions que nous devons nous poser à ce jour sur la participation des usagers, des professionnels dans le cadre de la démarche ASV sont : à quel degré de participation et à quelle étape du cycle de projet l’usager, les professionnels de proximité, les citoyens sont ils mobilisés ? Vous trouverez dans les outils DPP en phase préparatoire : comment programmer la participation à toutes les étapes d'une Démarche Participative de Planification de Programme, de projet.
Les 3 articles, tirés du Congrès National des ORS, Lyon 2010, illustrent cette question.
B14a. Le rôle fondateur du diagnostic partage dans la mise en place des projets locaux de santé
B.CALLEN CCAS, Ville de Floirac, France
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Introduction/Objectif Le diagnostic est la première étape avant toute planification de projet. Il s’agit d’une phase exploratoire qui va permettre d’identifier les besoins et les demandes de santé sur le territoire, de repérer les réponses existantes, de cerner la problématique et de rassembler l’ensemble des données qui seront utiles à la mise en œuvre du projet. Il permet d’impliquer, dès la mise en place de la démarche, les professionnels locaux et les habitants et favorise ainsi leur implication future au programme d’actions. Matériels/Méthodes Le diagnostic a été conçu selon une démarche partagée. Il s’est appuyé sur une approche qualitative et participative recueillant la perception de nombreux intervenants. La méthode a reposé sur 5 approches :
- une compilation de statistiques ;
- la mise en place d’un comité technique composé de professionnels ;
- une enquête par questionnaires – 4 questionnaires à destination : des adultes, des jeunes, des bénéficiaires du RSA et des professionnels. Résultat de l’étude à partir de 619 questionnaires traités.
- des rencontres et des entretiens semi-directifs ;
- un comité de pilotage pour coordonner la démarche.
Résultats
Définition des axes stratégiques déclinés en objectifs thématiques qui correspondent aux priorités apparues au cours du diagnostic partagé et validées par les partenaires. Discussion/Conclusion Cette approche qui intègre le diagnostic partagé comme étant l’acte fondateur du futur projet local de santé a démontré, à travers l’expérience de l’Atelier Santé Ville de Floirac, toute sa pertinence et son efficacité. Trois piliers apparaissent nécessaires à sa réussite. - Un temps de mise en place plus long qui doit être compris et soutenu politiquement ; - Une démarche qui doit être animée par un professionnel chargé de coordonner et de structurer le projet ; - Une reconnaissance pleine et entière de la place des professionnels et des habitants dans la définition des futures priorités locales de santé.
C15a. La réalisation d’un diagnostic partagé sur le quartier de La Bastide
M. PELLERIN (1). S. VERGNE (1), M. BOURDON (2) (1) Comité Départemental d’Education pour la Santé 87, Pôle de compétences en Education et Promotion de la Santé du Limousin, Limoges, France ; (2) Ville de Limoges, France
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Introduction/Objectif Cette communication présente les méthodes et les résultats d’un diagnostic participatif réalisé par le pôle de compétences en éducation et promotion de la santé en 2009, sur le quartier de La Bastide, situé à Limoges. L’objectif était de mobiliser individuellement et collectivement les habitants, les professionnels et les bénévoles autour de la santé. L’objectif du diagnostic était d’opérationnaliser les recommandations issues du diagnostic de l’O.R.S réalisé en 2006 auprès des professionnels, et pour cela , plus spécifiquement : D’identifier les perceptions des habitants sur leur santé et la santé sur le quartier, de repérer les problèmes jugés prioritaires, les ressources du quartier, les pistes d’action possibles du point de vue des habitants, de restituer le diagnostic réalisé aux habitants, aux professionnels, des habitants. Matériels/Méthodes Les méthodes et les outils ont été élaborés par le peps et l’animateur de l’atelier santé ville. Deux méthodes complémentaires ont été utilisées :
- des « focus groupe », rencontres de groupes déjà constitués, avec des méthodes et des outils d’animation participatifs (photocollage, blason),
- un questionnaire administré en face à face par les intervenants du quartier et les membres du peps.
Résultats
166 personnes ont été rencontrées en groupe et 242 en individuel. Les données recueillies selon les deux méthodes sont convergentes. Les habitants disent que la santé c’est important. Ils ont une vision positive et globale de la santé. L’alimentation est le facteur positif le plus cité, les problématiques rencontrées au quotidien sur le quartier ( le bruit, l’hygiène des rues ou des immeubles, …), les substances psychoactives sont le plus souvent citées comme nuisant à la santé. 9 personnes sur 10 déclarent avoir une couverture sociale, 90% ont un médecin traitant, 23% des personnes enquêtées disent avoir déjà renoncé à des soins. La propreté du quartier, la sécurité, les loisirs et les lieux de rencontre sont prioritairement cités comme pouvant améliorer la vie et la santé sur le quartier. Discussion/Conclusion Les restitutions ont été effectuées auprès des habitants, des intervenants, des élues. Une démarche similaire est engagée sur un autre quartier. Deux questions se posent : comment ces éléments seront-ils pris en compte dans l’élaboration du futur plan local de santé, comment maintenir la mobilisation sur les questions de santé générée par cette démarche chez les habitants et les intervenants ?
C13a. Intérêts et difficultés de la participation des habitants aux diagnostics santé territoriaux
L. DREAN, B. LEMERY, I. MILLOT ORS Bourgogne, Dijon, France
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Contexte La participation des habitants est aujourd’hui au cœur des préoccupations des promoteurs de projets territoriaux de santé. Les Ateliers santé ville (ASV) témoignent de cette dynamique d’association des habitants à la définition et résolution des problèmes de santé observés. Or rares sont les expériences où la participation des habitants est effective. Les pratiques et les solutions envisagées par les habitants sont souvent réinterprétées par les professionnels de santé. Cependant, lors des phases de diagnostics, le recueil de la parole des habitants par entretiens collectifs peut constituer un levier de participation des habitants aux projets locaux de santé. L’entretien de groupe n’enregistre pas seulement les doléances des habitants interviewés, il révèle leurs compétences et ajustements pour faire face aux problèmes quotidiens. Le contexte dans lequel se délie la parole constitue un espace-temps d’apprentissage de la démarche participative de projet. Objectif L’entretien collectif comme apprentissage de la participation des habitants à la démarche projet. Matériels/ Méthodes Pour des motifs de faisabilité, d'efficacité, l’entretien collectif s'organise à partir de groupes préexistants. Les groupes d’usagers d’une structure sociale peuvent constituer des collectifs dont les membres se connaissent, partagent des difficultés communes, et échangent aisément sur les solutions. L’entretien de groupe est une phase importante de la démarche où se négocient les modalités de la participation entre les usagers, les travailleurs sociaux et les intervenants extérieurs. Cette étape permet de créer les conditions favorables à l’implication des habitants dès lors que le mode de restitution des résultats est adapté.
Résultats
A partir des diagnostics santé réalisés pour la préparation de 5 ASV on constate que :
- la négociation des modalités de l’entretien collectif avec les habitants permet d’organiser cette étape dans des lieux ouverts et familiers favorisant l’implication des habitants dans la phase du diagnostic ;
- l’entretien de groupe facilite la prise de parole des participants et le débat enrichit la réflexion ;
- la parole des habitants permet la reconnaissance des savoirs et compétences profanes.
Conclusion
L’entretien de groupe est un élément nécessaire et complémentaire d'autres méthodes (entretiens individuels, questionnaires auto administrés…) pour impliquer les habitants dans les diagnostics locaux de santé. Cependant, l'association des habitants dans les phases de restitution, puis de priorisation des actions, reste difficile. Elle nécessite que promoteurs, effecteurs des diagnostics locaux aient clairement convenu des étapes et modalités de communication sur la démarche.
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